Le mot de Cambronne
Je l'avais dit mais je ne me croyais même pas. Il fallait que je le vois pour le croire. Pourtant c'était vrai: aussitôt que j'ai mis le pied sur la scène, tout s'est envolé... sauf l'essentiel. J'ai laissé le superficiel dans les loges (stress, angoisse, inquiétudes, etc.) pour pleinement me plonger dans l'univers des Sorcìères de Salem. Et vous en avez fait autant que moi. Ce qui fait qu'ensemble, nous avons orchestré une magnifique représentation.
BRAVO !
Il y a certe eu quelques petits accrochages (et Tituba vous le confirmera) mais c'est ce qui fait que chaque représentation est unique et qu'on en parle encore un an plus tard. Est-ce que le public a apprécié autant que nous ? Je ne saurais le dire. J'espère au moins.
BRAVO !
Je me souviens de ce que m'a dit Gilles quelques minutes avant que les premières syllabes de la première réplique ne soient lancées, alors que le public étaient déjà installé dans la salle. En fait... je ne m'en souviens déjà pas parfaitement, mais je me souviens que ça m'a fait du bien et que j'ai eu soudain envie de serrer dans mes bras le vieux villageois à qui il ressemblait alors. Au fond, il a dit qu'il était heureux qu'on commence à jouer, mais triste que ça marque le début de la fin et qu'il était content que ce soit nous qui la joue, cette pièce. Je crois que c'est cette notion du "nous" qui m'a touché. NOUS. Ça m'a frappé. Comme si ça avait toujours été évident. Que ce "nous" là avait toujours été sous-entendu, sans qu'on en prenne conscience, sans qu'on s'en rende compte. Et que là, ça me sautait au visage. Et c'est tranquilement, depuis un moment déjà qu'on a formé ce "nous". C'est ce "nous" qui nous donne un goût de revenez-y à cahque année, qui rend Julien si nostalgique de devoir nous regarder en spectateur, c'est ce même "nous" dont on parle depuis un bout déjà et qui fera très certainement pleurer Val samedi soir. Alors permettez-moi de préciser ma pensée :
Bravo à "nous" !