Sans elle

Et bien voilà ! Ça fait un bout de temps -trop longtemps- que j'avais pas écris et j'en suis désolée. Voyez-vous, comme plusieurs d'entres vous, le temps me manque. Et v'là qu'un vendredi (13) soir à 8 heures, il se trouve que j'ai un peu de temps libre pour écrire quelque chose qui se veut intéressant ! J'ai laissé mon blog sur une note un peu (!) dramatique et on aurait pu croire qu j'étais allée me tirer une balle vu mon absence prolongée... Mais non ! Je ne ferai jamais ça ! Alors voilà un article qui résume un peu pourquoi je me sentais "Bof".

Il est 12h30 et j'entre chez moi. Mes parents sont déjà en train de sortir les bagages et de les mettre dans le coffre de la voiture. Ma soeur jase avec une de ses amies. Personne ne semble faire attention à personne. Je mange rapidement. On part bientôt, me répète sans cesse mon père.

Il est 1 h et la voiture sort de l'entrée. C'est comme si on allait faire du ski ou magasiner. Nous sommes tous les quatre assient dans l'auto pour une ballade plus ou moins longue. C'est comme si on allait faire du ski ou magasiner. C'est la même ambiance, c'est le même chemin.

Il est 1h30 et on prend une sortie d'autoroute. Ce n'est pas la même que lorsqu'on va faire du ski ou quand on va magasiner. On suit maintenant un autre chemin, celui que nous indiquent les pancartes de signalisation pour l'aéroport. Mon coeur se serre.

Il est 2h et on entre à l'aéroport. Ma soeur traîne ses valises jusqu'au tapis à enregistrement. Pendant ce temps, j'observe autour. J'aime bien les aéroports. Tous ces gens : des agents de sécurité qui ont l'air sérieux avec leurs grosses moustaches, des hôtesses de l'air qui passent aux toilettes avant de prendre un autre vol, des hommes importants en veston-cravate, des petites familes avec leur chien...

Il est 2h15 et on réalise qu'on est arrivés un peu trop à l'avance. L'embarquement se fait seulement à 3h. Ma mère n'est pas prête à s'en aller. On s'assoit, on attend, on jase, ma mère prend une photo de nous deux. J'observe toujours en petite campivalensienne que je suis, habituée à la diversité culturelle omniprésente dans mon gros village. Je me plais à imaginer des vies à ces étrangers qui passent autour, bagages et carte d'embarquement en main.

Il est 2h45 et ma soeur va se placer en ligne pour passer la douane. Après cette barrière, on ne pourra plus la suivre. C'est toute seule qu'elle devra accomplir ce périple qui l'amène au bout du monde. Ou à ce que je considère comme le bout du monde. Pour une éternité de temps. Ou pour ce que je considère comme une éternité.

Il est 2h48 et ma mère verse quelque larmes. Pas moi. J'ai promis de ne pas pleurer. Ma mère essaie de se cacher. C'est inutile, elle l'a déjà vu d'où elle est et me jette un regard complice.

Il est 2h50 et je n'ai plus de soeur. En fait si, mais elle est partie. Partie vivre son expérience dont ni moi ni ma famille ne faisons partis. Pendant 4 mois... Pendant 4 mois Edmonton me l'arrache ! Je n'ai pas pu m'empêcher de penser en la voyant nous saluer une dernière fois, que je ne reverrai pas son visage en vrai avant le mois d'octobre. Le moi d'OCTOBRE ! C'est dur à imaginer.

Il est 3h05 et on reprend le chemin de la maison. Sans elle.

Il est 3h30 et son avion décolle. Sans nous. Sans moi.            

Comments

[gutse]

Oh mon dieu, j'vais en avoir de besoin moi aussi de cette belle citation... (malgré l'émission s'où elle provient :P )

[Rox]

Écoute, je crois que cette citation là mérite sa place dans la boîte à pensée !

Je l'écris de ce pas !

[Miss Étoile]

J'attendais depuis longtemps ce message là et avoue qu'il t'a fait du bien. Mais comme dirais mon docteur dans Urgences, pas mon meilleur, l'autre un peu moins hot là (Et vlan!, je t'ai eu au détour, je parle encore d'Urgences), donc comme il disait : On ne se sépare que pour se retrouver... et j'ai penser à toi et à ta soeur, à toi et nous le jour de ton départ et ça à fait du bien à mon petit coeur. Sert toi de cette phrase comme une pomade pour les journées de nostalgie.