Pura Vida

Revenue de deux semaines de pure bonheur dans un village des plus sympathique perdu au sud d'un merveilleux pays qu'on appelle le Costa Rica, me voilà transformée ébranlée déprimée inspirée... améliorée serait le mot (même si ça sonne mal, au diable la poésie aujourd'hui !)

Ce fut vraiment une expérience impressionnante. Le voyage porte bien son nom : immersion espagnole. Après seulement quelques jours passés dans une famille du petit village de Pedregoso, il m'arrivait d'oublier que je n'avais pas toujours vécu là, que j'avais une autre vie ailleurs et que j'allais un jour devoir quitter cet endroit. Cette prise de conscience s'accompagnait souvent d'une boule dans l'estomac qu'on caractérise habituellement comme étant le mal du pays. Ces petits épisodes de nostalgie du Québec se perdaient dans les effluves des mets exotiques du pays, allaient s'emmêler dans les branches des palmiers une fois balayés par une brise de vent chaud, se cachaient au fond de moi à la vue d'un paysage merveilleux ou se laissaient emporter par le torrent d'une vague à la plage.

J'ai aussi appris beaucoup de choses pendant ce voyage. Par exemple, j'ai appris qu'il ne faut jamais refermer une porte sans savoir si elle se vérouille automatiquement de l'intérieur, qu'il est important de tenir compte du décalage horaire quand on arrive dans un autre pays en changeant l'heure sur TOUS les cadrans/montres qu'on a, que parler en anglais après avoir passer trois jours à essayer de se démerder en espagnol est ô combien facile (!) et que le mot "vamos" (allons!) se place bien dans n'importe qu'elle situation.

Mais ne vous inquiéter pas, le Costa Rica m'a aussi enseigner des choses plus essentielles. Par exemple, il faudrait savoir ralentir un peu dans la vie. "Pura Vida" (Vie Pure) n'est pas la devise du pays pour rien. Pour eux, rien ne semble grave ou stressant. On va lentement mais surement (sauf sur la route où tout devient complètement fou, comme si ils voulaient rattraper du temps quelque part). J'ai aussi appris le véritable sens du mot "manger". Pas que je ne sois pas nourri chez moi, mais je vous jure n'avoir jamais autant manger de ma vie en deux semaines. Pas moins de quatre assiettes différentes dans un repas ( et ça c'est le minimum!) et ce, trois fois par jour ! Mais le plus important de tout, j'ai appris à quel point il était possible de s'attacher à une vieille grand-maman costaricienne, à une maman enceinte jusqu'aux oreilles et à un petit frère jouflu et craquant en seulement 9 jours...

Je les revoit encore s'éloignés de la fenêtre du micro-bus... Mon p'tit frère qui m'envoie un dernier bec soufflé et ma grand-mère qui pleure un torrent de larmes, debout sur le trottoir. Et dire que peut-être je ne les reverrai jamais... Mais ils resteront toujours la plus belle famille costaricienne que je connaisse, ma famille costaricienne...

C'est l'essentiel...

Pour tous les beaux moments passés, MUCHAS GRACIAS A MARUA <3 , ~YENDRY~ Y *ALEX* !

Une de mes photos du Cosa Rica à la plage Hermosa. Ne me demandez pas qui est le couple de personnes âgées qui marche sur la plage j'en ai aucune idée ! :P